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  • Photo du rédacteurkaleidoscopicblog

"Sur ma peau" de Gillian Flynn

Dernière mise à jour : 17 sept. 2018



Gillian Flynn saura toujours faire frissonner ses lecteurs grâce à ses histoires sordides. Avec la sortie de la série Sharp Objects comment ne pouvais-je pas parler du roman de l’auteure à succès que tous les réalisateurs semblent s’arracher. Sur ma peau est un roman noir qui nous plonge dans l’univers pervers et angoissant d’une petite ville des Etats-Unis. Là-bas, une fillette a été retrouvée morte étranglée, les dents arrachées et une autre du même âge vient tout juste de disparaître.

Camille Preaker, journaliste et ancienne habitante de Wind Gap, est envoyée sur les lieux afin de couvrir l’enquête qui semble piétiner. Mais la ville malsaine aura rapidement un impact sur la jeune journaliste qui devra alors affronter ses propres démons, notamment le fantôme d’une sœur disparue et le souvenir d’une enfance difficile auprès d’une mère nocive.


"On dit toujours quand on est déprimé qu'on a le blues, mais j'aurais été heureuse de me réveiller devant un horizon bleu pervenche. Pour moi la dépression est jaune, jaune pisseux. C'est un interminable filet de pisse décoloré, exténué."

Ce roman est pour le moins étonnant. Malgré une réelle ambiance et des personnages particuliers j’avoue ne pas avoir été vraiment transportée. Tout d’abord, je n’ai eu aucune surprise quand à la révélation du meurtrier que j’avais deviné bien avant la fin. De ce fait, le suspens n’était pas vraiment au rendez-vous et j’ai trouvé que l’intrigue durait en longueur pour finalement s’accélérer ridiculement à la fin du récit.

Cependant, Gillian Flynn possède une véritable plume et même si le suspens ne s’est pas ressenti je ne reste pas pour autant déçue de ma lecture. Je reconnais aussi à l’auteure un véritable talent pour la création de ses personnages comme elle a déjà pu le prouver au sein de ses autres romans Les Apparences et Les Lieux Sombres. Ainsi, je me suis beaucoup attachée au personnage de Camille. Cette jeune femme malheureuse et perturbée incarne à la fois la faiblesse et la force de l’espèce humaine et malgré ses penchants pour l’automutilation elle semble réellement vouloir s’en sortir. Amy Adams, qui incarne cette journaliste dans la nouvelle série HBO, a d’ailleurs parfaitement interprété la souffrance de cette héroïne en manque d’amour.


Je trouve d’ailleurs que l’adaptation est véritablement respectueuse du récit (ce qui est souvent rare) et j’oserais même dire que la série est meilleure que le livre en lui-même puisqu’elle offre, au contraire du roman, une fin ouverte à couper le souffle.


VB



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