"Le Signal" de Maxime Chattam
- kaleidoscopicblog
- 21 janv. 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 nov. 2020

CHATTAM ! Cela ressemble presque à une formule magique, mais ce qui est sûr c’est que Maxime Chattam est un sorcier, il maîtrise à la perfection les mots et les phrases. Dans Le Signal, le lecteur est happé dès la première page.
Le livre nous narre l’histoire d’une famille, les Spencer, qui déménage dans la petite bourgade de Mahingan Falls. Tout paraît normal, plus tranquille que la grande pomme mais très vite des choses étranges se passent. L’un des premiers points forts de ce roman ce sont ses personnages : ils sont magnifiquement bien construits. Personnellement j’ai adoré cette mère de famille qui loin d’être parfaite, fait tout de même tout ce qu’il faut pour ses enfants et même pour ceux des autres ! Elle a un caractère très fort et je ne voudrais pour rien au monde la mettre en colère. Les liens entre les personnages sont eux aussi très bien agencés, et c’est pourquoi le lecteur s’attache à eux. On a peur pour eux mais ça n’empêche pas que très vite les enfants veulent enquêter.
« Nul ne se soustrait à la mort, mais un bon thanatopracteur peut négocier avec elle, et encore, uniquement le droit de sauver momentanément les apparences. »
On remarque l’influence de Stephen King, Lovecraft notamment avec les scènes d’horreur, celles avec l’épouvantail sont glaçantes. On est vraiment dans de l’horreur. L’ambiance est réussie, elle est pesante et malgré quelques moments de répit, on finit toujours par se demander ce qui va suivre. Ce qui fait de ce livre un « page turner ». Cependant l’auteur ne se contente pas d’imiter et on reconnait sa patte car il ancre son récit dans le monde contemporain, il fait référence notamment à des vrais monstres ! C’est pourquoi j’adore cet auteur, il joue toujours sur la frontière entre la réalité et le fantastique, on se demande toujours si ce qu’il raconte a des fondements scientifiques et donc peut réellement se passer ou si le « Mal » ne passe pas par là. Ce qui est réellement effrayant c’est que bien souvent l’explication est rationnelle. Dans Le Signal, Chattam joue notamment sur nos peurs d’enfants : ce n’est pas pour rien que les principaux protagonistes sont de jeunes adolescents. Et tout fonctionne, après avoir terminé le livre j’avais peur de traverser mon appartement dans le noir.
Bref, je ne vais pas trop en dire si ce n’est lisez-le dans le noir et avec la playlist que l’auteur conseille et vous aurez des frissons garantis ! Le Signal restera mon gros coup de cœur de 2018.
VC
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