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"Green Book : sur les routes du sud" de Peter Farrelly


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Green Book, réalisé par Peter Farrelly, est sans doute le film le plus controversé depuis la 91e cérémonie des oscars du 24 février dernier. En effet, beaucoup ne comprennent pas l’engouement pour ce long-métrage qui lui a permis de remporter l’oscar du meilleur film.


Il s’agit pourtant d’une histoire touchante, mettant en scène l’amitié grandissante de deux individus bien différents.


Peter Farrelly retrace l’histoire vraie du voyage de Don Shirley, pianiste noir, conduit sur les routes des États du Sud dans les années 60 par son chauffeur et garde du corps Tony Vallelonga, immigré italien.


Ce film traite évidemment du racisme anti-noirs aux États-Unis. Un problème qui, malheureusement, est toujours d’actualité. Il est alors possible de faire un parallèle avec le roman The hate U Give d’Angie Thomas, qui montre une stigmatisation de la couleur de peau encore très présente dans la société. Ainsi, l’afro-américain est associé à la violence, à la drogue et à tout acte criminel.


Dans ce long-métrage, Farrelly met en scène la triste réalité des années 60. En effet, Don Shirley, brillamment interprété par Mahershala Ali, ne peut se rendre que dans quelques hôtels réservés aux gens de couleur. Ces lieux sont alors répertoriés dans un petit livre, le fameux Green Book. De même, tout au long de sa tournée et bien qu’il soit l’invité d’honneur des soirées où il se produit, le pianiste se voit refuser l’entrée des salles de restaurants, des toilettes, des loges, … J’avoue ne pas avoir été sans ressentir un certain malaise pour ce pauvre musicien. Finalement, ce dernier ne cesse de se sentir rejeté. Les blancs ne l’acceptent pas parmi eux à cause de sa couleur de peau et ses semblables le repoussent, car il se comporte, soit disant, « comme un blanc. » Il ne s’agit donc pas simplement d’une histoire de racisme, il s’agit d’un véritable mal-être social.


Une problématique essentielle est ainsi soulevée, car le pianiste montre à travers son personnage, que la société dicte le comportement des races. Les individus n’ont pas le choix, ils ne peuvent pas devenir la personne qu’ils voudraient et se cantonnent à la définition que leur donne l’humanité.


Tony par exemple, est choqué de voir que Don Shirley ne connaît pas Aretha Franklin et qu’il ne mange pas de poulet frit. Autant de clichés de la culture afro-américaine que la société a ancrée dans les esprits.


Il est vrai que l’oscar du meilleur film n’est peut-être pas vraiment mérité, car il s’agit d’une histoire assez banale et assez plate, mais je dois dire que Viggo Mortensen (Tony) et Mahershala Ali ont fait un excellent travail dans la représentation de leur personnage. De fait, il n’est pas étonnant d’avoir vu l’interprète de Don Shirley remporter, pour la deuxième fois consécutive, l’oscar du meilleur acteur dans un second rôle.


En bref, Green Book est un bon film qui permet de s’interroger sur de nombreux sujets et de prendre conscience de la dure réalité du monde.


VB


article en partenariat avec https://ayikaamag.com/


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